Les banques n’ont pas tout pouvoir pour créer de la monnaie. Elles sont limitées. Quelles sont les limites de la création monétaire ? Il y en a deux : la réglementation prudentielle et la politique monétaire menée par la banque centrale. GOLDMARKET détaille pour vous ces limites à la création monétaire.

La réglementation prudentielle limite la création monétaire

La réglementation prudentielle est un concept économique visant à limiter la prise de risques des banques commerciales. La création monétaire passe par l’octroi de prêts. Or, en cas de situation financière précaire, un client peut ne plus pouvoir rembourser son prêt. La banque se retrouve alors à devoir combler le manque de liquidités en empruntant elle-même auprès d’autres banques. Ce qui ne tarde pas à alimenter un cercle vicieux. Surtout si la situation se répète et que de nombreux clients se retrouvent dans l’incapacité de rembourser leurs emprunts.

À terme, la banque risque la faillite. Cette situation rend également les banques très dépendantes les unes de autres, au sein d’un système financier fortement interconnecté. C’est là que la réglementation prudentielle entre en scène. Les banques ont des limites en termes d’engagements et de prêts à accorder. Elles sont soumises à un ratio de solvabilité qui exige que la somme totale des fonds propres rapportée aux engagements soit d’au moins 8 %.

Ainsi, pour pouvoir prêter 10.000 €, une banque doit posséder au moins 8 % de ce montant en fonds propres (soit 800 €). Des procédures de contrôle interne viennent renforcer la réglementation prudentielle.

La politique monétaire limite aussi la création monétaire

La banque centrale a pour mission de gérer la masse monétaire. Autrement dit, la quantité de monnaie en circulation sur le territoire. Elle mène pour cela une politique monétaire, qui est la seconde limite à la création monétaire. S’il y a trop de monnaie en circulation, il y a un risque d’inflation.

S’il n’y a pas assez de monnaie, une récession peut survenir. Pour mener à bien son objectif, la banque centrale vise souvent une inflation maximale de 2 %. Elle fait alors varier les taux d’intérêt pour inciter ou au contraire dissuader le crédit. Dans la zone euro, en tant qu’institution européenne supra-étatique, la Banque centrale européenne à Francfort est indépendante des différents pays.