Depuis le milieu du XIXe siècle et la ruée vers l’or américaine, le volume d’or extrait des mines et des gisements n’a cessé d’augmenter. Pourtant, l’humain exploitait le métal jaune bien avant cette date. Au VIe siècle avant J.-C., des mines d’or existent déjà à l’ouest de la Turquie. En 46 avant J.-C., les historiens ont aussi démontré que les Gaulois savaient se procurer le minerai or avec succès. Mais alors, combien d’or a déjà été extrait dans le monde depuis les débuts de l’activité minière sur Terre ?

L’or, une ressource limitée

L’or en tant que métal précieux n’est pas une ressource infinie. Un jour prochain, il ne sera sans doute plus question d’en extraire ni même d’en prélever, puisqu’il sera devenu difficile et peut-être même impossible de trouver de l’or. Le minerai or est en effet présent sur la planète en quantité limitée, une masse originelle que les sociétés minières aurifères ont en grande partie déjà découverte et exploitée. Le record historique d’extraction revient d’ailleurs à l’année 2001, avec plus de 2 500 tonnes d’or extraites. En relation, la cotation de l’or était beaucoup plus basse qu’actuellement, autour de 275 dollars américains l’once.

Combien reste-t-il d’or à extraire sur Terre ?

Fin 2019, le World Gold Council estime à 197,576 tonnes l’or présent en surface, lequel se répartit entre l’or de joaillerie sous forme de bijoux en or et de montres en or, l’or d’investissement, les lingots d’or, lingotins et pièces de monnaie en or, l’or technologique et les achats nets des banques centrales qui constituent les réserves et stocks d’or des États. Ainsi, les réserves minières souterraines d’or encore à extraire sont inférieures 54 000 tonnes à cette date.

À noter : 50 % du volume total d’or extrait des mines tout au long de l’histoire de l’humanité, l’a été entre 1960 et aujourd’hui !

Selon les spécialistes, il n’y aurait pourtant pas lieu de s’alarmer, en tout cas pas immédiatement. Les investisseurs peuvent encore spéculer et anticiper les prochaines crises en accroissant leur réserve d’or personnelle.

Le métal or est pratiquement indestructible et se recycle très bien, c’est aussi pourquoi il est si précieux. Ce qui signifie que, si le cercle vertueux de la récupération et de la revente (bijoux anciens, or dentaire, composants électroniques…) est mis en place, même une fois tout l’or du monde extrait des sous-sols, celui-ci continuera à être utilisé et à s’échanger.

2021 et le boom de la production d’or

En 2020, notamment en raison de la crise financière et sanitaire liée au COVID, le cours de l’or a atteint des niveaux records dépassant les 2 000 $ l’once. Le métal jaune a alors pleinement joué son rôle de valeur refuge, tant vis-à-vis des États qui ont largement accru leurs réserves, que des particuliers, plus concernés par l’achat de pièces d’or d’investissement ou de lingotins.

Après une croissance ininterrompue entre 2008 et 2018, la production d’or mondiale a marqué le pas en 2019 avant de baisser en 2020. Un ralentissement logique, estimé à 5,2 % sur l’ensemble de l’année, mais plus marqué au premier semestre 2020 en raison des fermetures obligatoires de mines d’extraction et des entreprises du secteur technologique, mais aussi à cause de la baisse des échanges mondiaux d’or physique.

Toutefois, les prévisions sont, à l’inverse, plutôt optimistes. Le cabinet d’analyse GlobalData annonce une embellie à hauteur de + 5,5 % en 2021 pour atteindre une production de 113,9 millions d’onces sur l’année, puis une croissance régulière de la production d’or mondiale de l’ordre de + 2,9 % par an jusqu’en 2024. En cause ici, la reprise de l’activité économique mondiale et la généralisation des campagnes de vaccination, qui font progressivement s’éloigner le spectre de nouvelles restrictions.